2015: Altitude et canicule, le Col de l'Iseran.

  • Fabienne et Alain

FIN juin 2015 : nouvelle canicule sur le pays, et moi je profite de cette météo plus que favorable pour réaliser un projet imaginé de longue date, sans vraiment savoir si j’en serais capable : La montée vers le Col de L’iseran, plus haut col routier français, et col mythique qui plus est. C’est ma deuxième escapade dans les Alpes, la première ayant eu lieu en 2012 pour réaliser le Galibier, le Lautaret, le Glandon et la Croix de fer, ainsi qu’un col moins connu le Col du sabot. Je sais maintenant qu’il ne faut rien prendre à la légère dans cette région et je me sens prêt. Trois cols sont au programme, voir quatre : Le Télégraphe, Le Mont Cenis , l’Iseran et peut-être la Madeleine sur la route du retour. Je me dirige donc vers Modane ce 30 juin pour y planter la tente et prendre connaissance des lieux. Apr7s une visite rapide de la petite ville je redescends vers St Michel de Maurienne en fin d’après-midi pour démarrer l’ascension du Télégraphe. Cette montée ne pose pas vraiment de gros problème, sauf dans les premiers kilomètres un peu plus pentus. Je roule toujours à l’ombre ce qui rajoute de la fraîcheur à cette fin de journée caniculaire. Mais tout est relatif, la difficulté existe bien quand même et une fois revenu à la voiture je sais que déjà, l’organisme en a pris un coup. Pour une mise en jambes c’est plutôt pas mal. Malheureusement, l’épisode de 2012 se répète : la première nuit ne sera pas récupératrice, cela à cause de la proximité d’une gare de triage qui me tiendra éveillé toute la nuit ! Le lendemain à la première heure, je déménage, direction Lanslebourg.

 

Changement de décor. Cette station semble bien agréable, ainsi que le camping. Je plante la tente assez loin de la rivière, me rappelant les désagréments occasionnés en 2012 à La Meige. C’est d’ici que je démarrerai ma montée vers le Col de Mont Cénis ce soir, et demain celle vers l’Iseran. Nous sommes à 1400m mais il fait relativement chaud. Plusieurs coups de téléphone de mon entourage s’inquiètent de savoir si je ne vais pas souffrir de la canicule qui en ce moment plombe le pays. Je rassure tout le monde en leur disant qu’ici c’est le paradis, pas l’enfer. Mais le vent souffle assez fort et pour la grimpette de ce soir ça m’inquiète un peu. Et vers les 17h, je prends la direction de l’Italie!

 

2015: Altitude et canicule, le Col de l'Iseran.
2015: Altitude et canicule, le Col de l'Iseran.

La montée, tout en lacets assez longs, est « correcte », une fois le vent de face, une fois dans le dos, ce qui fait une bonne moyenne sans provoquer de grosse fatigue. Et puis et puis…à trois kilomètres du sommet, le temps change radicalement. De gros nuages couvrent le sommet et la température baisse soudainement. Je suis obligé de me recouvrir et je m’avance dans un brouillard épais qui modifie totalement l’ambiance guillerette qui régnait jusqu’alors ! J’irai ainsi jusqu’au sommet mais, déception, je n’irai pas plus loin pour découvrir le magnifique lac longeant la route …Sagesse quand tu nous tiens ! Retour vite fait au camping ensoleillé, Pizza, douche, recup…demain je réalise un rêve…

 

La nuit a été bonne. Je ne traine pas, petit dej, achat de provisions et advienne que pourra…il y a 30 bornes pour arriver là-haut. Je vais passer un autre petit col entre temps, le Col de la Madeleine, mais ce n’est pas le vrai, le grand, le fameux qui se trouve vers St Jean de Maurienne. Puis s’en suivra une longue vallée jusque Bonneval les arcs, lieu de départ du col de l’Iseran. M’y voilà donc. Et là c’est un autre programme. La première pente assez rectiligne monte sévèrement et sert « d’hors-d’œuvre ». Et puis après on prend patience. On grimpe, puisqu’on est là pour ça, entouré de montagnes dantesques, mais aussi de grandes prairies verdoyantes au travers desquelles déboulent des torrents sauvages et bruyants. Puis arrivent les passages les plus sauvages. Ici c’est le royaume de la pierre. C’est fabuleux. La route s’élève, à mi-parcours je fais une pause et j’admire les tableaux autour de moi. Immobilité, silence, émotions. Quelques cyclos passent, d’autres s’arrêtent. Et le col est encore loin…. Je me remets en selle et tout en souplesse je suis mon chemin. Pas de souffrance, trop excité que je suis. Je longe quelques falaises encore bien enneigées et je sais que le sommet n’est pas loin. Après une longue pente assez violente voilà le dernier virage, j’aperçois le toit de la chapelle qui m’indique que : c’est fait ! Bonheur, fierté…beaucoup de choses me traversent l’esprit…Il ne fait pas froid, quelle chance , on m’avait promis des 5°…Mais la canicule fait, malheureusement son effet….15° à 2800m c’est inespéré ! Après une petite pause ce sera une longue descente interrompue par la prise de photos…

Puis ce sera une longue pédalée fantastique vers la station de Lanslebourg, en repassant le petit col de la madeleine. Le lendemain sur la route du retour vers l’auvergne, je ne m’arrêterai pas au pied de Grand Col de la Madeleine… Sagesse quand tu nous tiens !... Ce sera pour une autre fois…

 

2015: Altitude et canicule, le Col de l'Iseran.
2015: Altitude et canicule, le Col de l'Iseran.
2015: Altitude et canicule, le Col de l'Iseran.
2015: Altitude et canicule, le Col de l'Iseran.
2015: Altitude et canicule, le Col de l'Iseran.
2015: Altitude et canicule, le Col de l'Iseran.
2015: Altitude et canicule, le Col de l'Iseran.
2015: Altitude et canicule, le Col de l'Iseran.
2015: Altitude et canicule, le Col de l'Iseran.
2015: Altitude et canicule, le Col de l'Iseran.
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Grayscale © 2014 -  Hébergé par Overblog