Préparation des Aravis dans le Sancy.

  • Fabienne et Alain

Le petit matin se lève sur le massif du Sancy et la ville de La Bourboule...La Dordogne, gonflée par la fonte des neiges encore présente sur les pentes du Massif, coule sauvagement à travers la ville. Il est bientôt 7h et je me dirige vers le premier col à franchir, le col de Vendeix du nom de la roche qui surplombe la cité. L'exercice ne va pas me permettre de bien échauffer les jambes, ses premières pentes voisinant entre les 6 et 8%, mais je vais y aller cool! Un peu d'énervement lorsque je m’aperçois que mon "Bryton" (compteur altimètre) ne fonctionne pas..Mais si j'appuie pas sur le bouton il est évident que ça marche beaucoup moins bien. Je grimpe donc allègrement vers le somment, accompagné du murmure omniprésent des torrents qui dévalent vers la rivière, et bien évidemment de tous ces sons de la nature qui se réveille, tout comme mes premières douleurs...

Me voilà au sommet! Direction la ville du Mont Dore mais avant je prends un peu de temps pour immortaliser le paysage. La roche Vendeix c'est donc le massif que l'on voit à gauche au premier plan et là bas tout au fond sur la ligne de crête on distingue La Banne d'Ordanche, qui paraît petite mais qui vaut le détour si vous avez l'occasion de passer par là...et surtout d'y grimper! Une sorte de Roche de Solutré...Allez faut pas se refroidir, le soleil n'est pas encore bien haut et je suis en altitude. Après quelques kilomètres de franches pédalées qui me détendent un peu et une descente un peu dangereuse à cause des nids de poules dus au froid de cet hiver j'arrive au Mont Dore où un marché est entrain de s'installer... Je cherche la direction à prendre, et bien évidemment je la loupe...La ville étant construite en fortes pentes sur le Sancy, et bien évidemment tout en sens uniques il me faut refaire un tour complet du quartier pour revenir au pied de la montée vers le second col, le col de Guéry. Il est temps car une ville qui se réveille avec la circulation ne facilite pas la respiration. Le foulard devant le nez j'effectue les premiers kilomètres sur une route facile à rouler. Je laisse deux cars d'écoliers me doubler en me rangeant sur le côté, et j'en suis remercié par les deux charmantes conductrices qui me saluent d'un petit signe de la main et d'un large sourire...Après avoir regardé l'émission d'hier,(envoyé spécial, le vélo en ville) je me dis qu'après tout il suffirait d'un peu de savoir vivre pour que la vie soit cool. J'y reviendrai un peu plus tard. Un peu plus loin je laisse sur ma droite la route qui grimpe au col de la croix Morand que je franchirai d'ici quelques heures sur l'autre versant... 

 Me voilà presque au sommet...Je prends le temps d'admirer le magnifique lac de Guéry, où quelq ues pêcheurs sont  entrain de chatouiller le poiss on et une fois passé  le col, un peu plus loin dans  la descente je ne résiste pas au plaisir de prendre encore une fois en photo les deux roches Tuillières et Sanadoire, immortalisées dans une chanson de Jean Louis Murat. Me voilà presque au sommet...Je prends le temps d'admirer le magnifique lac de Guéry, où quelq ues pêcheurs sont  entrain de chatouiller le poiss on et une fois passé  le col, un peu plus loin dans  la descente je ne résiste pas au plaisir de prendre encore une fois en photo les deux roches Tuillières et Sanadoire, immortalisées dans une chanson de Jean Louis Murat.

Me voilà presque au sommet...Je prends le temps d'admirer le magnifique lac de Guéry, où quelq ues pêcheurs sont entrain de chatouiller le poiss on et une fois passé le col, un peu plus loin dans la descente je ne résiste pas au plaisir de prendre encore une fois en photo les deux roches Tuillières et Sanadoire, immortalisées dans une chanson de Jean Louis Murat.

Et c'est parti pour une bonne "glissade", descente agréable vers la route qui doit me mener vers Murol, le lac Chambon et le col de la croix Morand. Un petit arrêt express pour photographier la chaîne des volcans qui se dessine parfaitement sur un ciel bien bleu. Et je reprends ma descente, prudent...Mais faut bien le dire, dans ces moments là, comme dirait l autre," j'ai dix ans!" , je suis à des centaines de kilomètres d'ici, à des années lumière, sur les pentes de la "parapette"...aussi vite...aussi fou...et toujours sans casque..mais allez expliquer ça!

Après une bonne heure de chevauchée fantastique, doublant le château de Murol et oubliant la photo, j'arrive au lac Chambon, pas de photo car trop souvent pris, j'aborde les premières pentes du col qui me paraissent toujours pénibles à franchir, une espèce de faux plat qui en fait vous fait déjà grimper de 100m..et j'ai du mal à prendre un tempo. Cela s'arrange au véritable point de départ du col, qui même si la pente et plus sévère(7, 8 %) permet de prendre un rythme et de s'y tenir. Mais voilà que j'entends un gros bruit de moteur prouvant que le conducteur du véhicule, pourtant un camping car, n'est pas là pour regarder le paysage...on arrive dans un virage serré, pas de visibilité, pas de place pour me garer sur le côté droit(barrière de sécurité). Levant le bras je lui conseille d'attendre la fin du virage...et heureusement! car une voiture arrive en face, le camping car était déjà entrain de me doubler...qu'aurait il fait si je ne lui avais pas ordonné de piler? que serait-il advenu de moi? Nous passons ainsi le virage, moi devant, le bras levé, lui derrière campé sur son imbécillité. Puis d'un geste rageur je lui  suggère de filer, lui, son camping car, ses vélos électrique accrochés derrière et ses idées bien franchouillardes...qui consistent à croire que c'est toujours la faute de l'autre. Le reste de la montée sera plus sereine, avec plus de cyclos sur la route, en montée comme en descente..il est agréable ce col...on a même le temps de compter les vaches! Reposez vous mesdames, il faut que le fromage soit bon!

Retour au Mont Dore en descente directe, je prends une petite collation, sandwich jambon de pays beurre et coca, je fait un petit réglage de selle qui m' a fait un peu souffrir dans la précédente montée et c'est reparti pour le col de la croix St Robert, plus sauvage, moins roulant, plus difficile et le temps est devenu orageux. La montée est pénible mais ça fini par passer et je profite de la belle descente pour me détendre un maximum. Une petite photo du lac chambon que l'on aperçoit au loin et je prends la direction de Besse et Anastaise par la vallée de Chaudefour, route que je n'ai jamais empruntée dans ce sens. Très fatiguante cette route, montée descente, montée descente, mauvais revêtement...Je suis tout heureux d'arriver à Besse pour me reposer un peu mais l'orage gronde et le temps se couvre. Je rempli vite mon bidon à la fontaine et je me remets en route. Quelques gouttes tombent et bientôt c'est le déluge. Je comprends ma mauvaise décision. Je grimpe vers le lac pavin et la station de super Besse sur une route à double voie en sens unique, sans possibilité de m'arrêter. Je suis en plein dans l'orage, après l'eau les grêles finissent de me noyer, on n'y voit pas à dix mètres....Rajoutez à cela les trombes d'eau envoyé par les voitures qui heureusement ne roulent pas vite..cela va durer un demi-heure mais la plus longue de ma vie....L'orage s'éloigne enfin.Je m'engage sur la route de super besse et du col de la Geneste mais la sagesse me fait bifurquer pour un retour direct vers la Tour D'Auvergne. Je connais les lieux là-haut, très découvert, mieux vaut s'abstenir.J'y reviendrai plus tard à ce col...avec Fab, il faut que Geneste se passe. La route qui mène à la Tour d'Auvergne est rapide, l'allure aussi, ça me fait sécher un peu...30 bornes plus loin, un peu dans les "vaps" je suis au pied du dernier col. Le col de la sœur m'a semblé facile il y a quelques années de cela. Aujourd'hui c'est une autre histoire, mais c'est le dernier...alors je donne tout ce qu'il me reste.

Après une petite photo du lac au col de la soeur et une dernière descente libératrice, dans laquelle je reste vigilant ( la scène finale du salaire de la peur m'est toujours restée en tête) j'arrive à la Bourboule vers 16h50...Une belle balade d'une dizaine d'heure qui me permet d'envisager un voyage dans les Alpes dans des conditions plus adaptées mais une promenade encore une fois pleine d'enseignements. Il m'arrive toutefois de penser qu'à 61 ans je commence à me connaître... je commence......Bon c'est pas le tout, j'ai un rhume à soigner moi...

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